Cantine sans plastique
Un
papa de notre association a pu suivre la conférence Cantine sans plastique
organisée à Sceaux cette semaine. Voici les informations qui ont été
présentées.
Deux scientifiques de l’INSERM, Sylvie BORTOLI et Xavier
COUMOUL ont présenté les dangers du plastique au contact avec les aliments que
nous consommons et qui sont quotidiennement présents dans un très grand nombre
de produits de la distribution (bouteilles, sachets d’emballage, vaisselle,
pots de yaourts…), dans nos cuisines (tupperwares, casseroles Tefal, moules
silicone…) et de façon plus particulière dans les cantines puisque les aliments
de nos enfants sont conditionnés et réchauffés dans des barquettes en plastique.
Le souci provient du fait que le plastique, plus encore
lorsqu’il est chauffé, relargue certains de ses composants dans les aliments
qu’il contient, éléments qui sont des perturbateurs endocriniens et qui sont
ingérés par nos enfants en "faible" quantité mais de façon
quotidienne pendant de nombreuses années (8 ans en primaire). Cela a un impact
sur la santé des enfants qui sont les plus sensibles aux effets de ces
perturbateurs endocriniens, effet qui perdure une fois devenus adultes et même
sur la descendance.
Lorsque
nous étions enfants, ce souci n’existait pas car les communes avaient des
cuisines centrales où les plats étaient préparés pour les écoliers de la ville
et immédiatement distribués en liaison chaude dans des plats inox. Aujourd’hui,
avec l’externalisation du service, les entreprises prestataires, dans un souci
de rentabilité, utilisent le plastique, léger, peu cher et peu encombrant dans
ses locaux.
Le législateur a pris consciences des méfaits de ce
matériau sur la santé puisqu’à l’horizon 2025, ces barquettes seront interdites
d’utilisation. Certaines villes ont d’ores et déjà effectué la transition en
demandant dans le cahier des charges de leur prestataire l’utilisation de
l'inox avec succès, sans surcoût. Les résultats ont été sans appel avec non
seulement le respect de la législation mais aussi une qualité gustative des
aliments bien supérieure, un meilleur appétit des enfants et une baisse
sensible du gaspillage alimentaire (le niveau moyen de gaspillage à Sceaux est
actuellement de 35% par repas et par enfant). Ces villes passées à l'inox ne
sont pas de lointaines communes ou des communes de toute petites tailles
puisqu’il s’agit entre autres de Bourg-la-Reine, de Montrouge (avec lesquelles
Sceaux a un projet de cuisine centrale à horizon 2025 si tout se passe bien,
car le projet de cuisine centrale avec Montrouge date d’il y a bientôt 10
ans…), mais aussi Levallois, Saint Germain et même l’agglomération de
Strasbourg.
Une
association Cantine sans plastique a vu le jour il y a quelques années. Cette
association est soutenue par de nombreuses associations de parents l'élèves et
une antenne est ouverte à Sceaux depuis cette année.